Lohn, Zeit und Respekt – anstatt Erhöhung des Frauenrentenalters

Am 01. August 2019 nutzten Aktivist*innen verschiedener Frauen*streikkollektive den Auftritt von Bundesrat Alain Berset in Yverdon-les-Bains um ihn an seine Solidarität zu erinnern. Die Frauen* machten mit einer stillen Botschaft: «Lohn, Zeit und Respekt» auf ihren T-Shirts sowie kleineren Schildern gegen die Erhöhung des Rentenalters auf die Anliegen der Frauen*streikbewegung aufmerksam.

Obwohl Alain Berset am 14. Juni in einer Videobotschaft Solidarität mit den Anliegen des Frauen*streiks bekundete, legte er wenige Tage später eine Altersreform vor, die jegliche Solidarität mit den Anliegen der Frauen* vermissen lässt. Auch am 1. August liess Berset die feministische Kritik an seiner Reform an den Rand drängen – diesmal durch anwesende Polizeikräfte.

Mit der Reformvorlage AHV 21 soll einmal mehr versucht werden, auf dem Rücken der Frauen* die Altersvorsorge zu sanieren. „Die Erhöhung des Frauenrentenalters ohne Aussicht auf Lohngleichheit und Anerkennung der unbezahlten Arbeit, ist respektlos. Bersets Reform ist unter dem Strich eine Rentenkürzung und nimmt uns Lebenszeit,“ erklärt Michèle Meyer vom Komitee Basel. Am 14.6. sind Frauen zu Hunderttausenden auf die Strasse gegangen, um ihre Wut darüber auszudrücken, dass ihre Arbeit nicht wertgeschätzt wird. Altersarmut war dabei ein wichtiges Thema. Keine drei Wochen später wird alter Wein in neuen Schläuchen serviert: «Die Frauen sollen einmal mehr die Sanierung der AHV schultern. Das machen auch die vorgeschlagenen Kompensationsmassnahmen nicht wett. Die Kompensation beträgt bloss ein Drittel dessen was die Frauen durch die Erhöhung des Frauenrentenalters an die Reform beitragen sollen», ergänzt Simona Isler vom Komitee Bern.

Frauen* haben in der Altersvorsorge wegen den Pensionskassenrenten insgesamt ein deutlich tieferes Rentenniveau als Männer. Die Rentenstatistik von 2017 zeigt: die Männer, erhielten etwa doppelt so hohe Leistungen aus der 2. Säule wie die Frauen im gleichen Jahr.

Frauen haben gesamthaft rund 100 Milliarden Franken weniger Einkommen pro Jahr – obwohl sie gleich viele Stunden arbeiten wie Männer. Die Auswirkung auf ihre Rente: Durchschnittlich fast 20.000 Franken weniger Rente pro Jahr für jede Frau.

«Angesichts der nach wie vor grossen Einkommens- und Rentendifferenzen, die trotz gleicher Anzahl Arbeitsstunden zwischen Frauen* und Männern bestehen, akzeptieren wir keine Erhöhung des Frauenrentenalters. Der bundesrätliche Reformvorschlag weckt den Anschein, Frauen* würden zu wenig arbeiten», fasst Aktivistin Angelina Hofer zusammen. Er geht in eine falsche Richtung. Was wir brauchen ist eine Senkung der Erwerbsarbeitszeit für alle, die finanzielle Anerkennung unbezahlter Sorgearbeit und bessere Löhne und Arbeitsbedingungen im bezahlten Care-Sektor.

Fotos: feministischer Streik Basel, Franziska Stier


Yverdon-les-Bains, 01.08.2019

Salaire, temps et respect au lieu de la majoration/rehaussement de l‘age de retraite des femmes

Des activistes de divers comités de greve ont tiré partie de la présence du Conseiller Fédéral Alain Berset à Yverdon-les-Bains pour la cérémonie du 1er Août pour lui rappeler de sa Solidarité. Avec un message silencieux – „Salaires, temps et respect“ sur leurs t-shirts colorés et deux petites banderoles contre la majoration de l‘âge de la retraite les femmes, ont fait remémorer  leurs demandes /préoccupations du mouvement de grêve des femmes.

Bien que Alain Berset avait déclaré sa solidarité avec les demandes des femmes lors d‘un message vidéo le 14 juin passé, il a présenté une proposition de réforme pour la viellesse quelques jours après qui manque toute solidarité dans ce domaine. Le 1er Août alors même attitude: La critique féministe de sa réforme est marginalisée vers le bord de la place par les forces de l‘ordre déployées en nombre respectable – alors que la tribune est pris uniquement par des hommes!

La proposition de réforme AVS 21 essaie une fois de plus d‘assainir la prévoyance de vieillesse sur le dos des femmes. „La majoration de l‘âge de la retraite des femmes sans égalité des salaires et reconnaissance du travail non-rémunéré est un clair manque de respect. La réforme de Berset est – en somme – une déduction de nos pensions et nous vole du temps de vie,“ déclare Michèle Meyer du comité de Bâle.  Le 14 juin, les femmes sont descendues dans la rue par centaines de milliers pour exprimer leur colère due à la non-reconnaissance de leur travail. La pauvreté/ indigence de vieillesse y figurait en thème prioritaire. Même pas trois semaines plus tard le vieu sermon  est resservi: „Les femmes devraient – une fois de plus – se mettre l‘assainis-

sement de l‘AVS sur les épaules. Les mesures de compensation proposées ne le pallient pas: La compensation ne s‘élève qu‘au tiers de ce que les femmes devraient apporter à la réforme avec la majoration de l‘age de retraite des femmes“. Simona Isler du comité de Berne ajoute. A cause des pensions des caisses de retraite dans le système de prévoyance de viellesse, les femmes ont  en résumé un niveau de pension bien plus frêle que les hommes. La statistique des pensions de l‘an 2017 démontre que les hommes reçoivent des prestations du deuzième pillier qui doublent celles des femmes pour la même année. Les femmes ont – travaillant les mêmes heures que les hommes si on inclue le travail non-rémunéré pour le bien-être des familles – environ 100 milliards de francs de moins de salaire. Cela a des repercussions sur les pensions: en moyenne cela monte à 20‘000.- Frs. de moins par an pour chaque femme.

„En vue des différences substantielles des salaires et des pensions qui persistent entre hommes et femmes malgré le même nombre d’heures de travail, nous n‘accepterons aucune majoration de l‘âge de la retraite des femmes. La proposition de réforme du CF suppose que les femmes travaillent trop peu!“ résume Angelina Hofer. La proposition prend la mauvaise direction. Ce dont nous avons besoin est une diminution du temps d‘activité d‘acquisition / lucrative pour tous, la reconnaissance financière du travail de soin de la famille, des salaires meilleurs/rehaussés et de meilleures conditions de travail dans le sécteur du CARE.